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domingo, 21 de noviembre de 2010

Carla Bruni "Belladonna"


Nous croyions avoir retrouvé il ya quelques années, une nouvelle "Renaissance" de la chanson française, quand une voix mystérieuse et un peu déchirée nous surprenait avec des nouveaux mots d´amour en français, murmurés sous les accords élégants d´une guitarre qui nous disait que "Quelqu´un m´a dit que tu m´aimais encore, serait ce possible alors?" Mais, c´était un doux rêve passager, comme l´amour. Maintenant, la riche bohémienne italienne vit à L´Élysée et s´est transformée en Première Dame de la "Gloire Française", cachée peut-être sous les beaux manteaux et robes style "Jackie Kennedy" qu´elle essaye comme des beaux masques de Venice et sobres costumes de "design" sous lesquels elle se protège de sa nudité un autre jour trop exposée: fragile ou pas fragile, elle a notre regard. Elle a voulu "rechanter" ses poèmes d´enfant gatée dans un disque dédié à son frère, décédé, pour nous montrer qu´elle continuait à être elle même, en dehors de son nouveau rôle: sa voix avait beaucoup changé, beaucoup plus grave, mais plus triste, beaucoup plus triste... Avant, elle avait réuni dans ce disque en anglais, "NO PROMISES", des beaux poèmes de Christina Rossetti, de Yeats, d´Auden, de Dorothy Parker, Emily Dickinson et Emily Brontë, entre autres, sur un Cd bien enveloppé par des magnifiques photos qui la montraient dans un intérieur rosé et sucré, entourée de roses, balons roses et bleus, livres, coussins en velours et guitare, grande petite fille isolée sur un parquet de bel appartement, peut-être d´un quartier chic parisien... où elle réinventait son allure candide à l´âge le plus fascinant des femmes... Mais le temps passe et passe et s´ecoule infini sur nos joues et lèvres, ma belledonna. Impuissante force que même notre voix trahit. Comme toi, moi aussi, et toi, et nous... En cours, je l´avoue, on l´ecoute: ça aide à réchauffer la froideur des poèmes en anglais mal récités et l´inévitable passage du temps. Et l´audience se sent fascinée: je l´avoue aussi, comme menée et séduite vers l´océan par les voix de sirènes du voyage odysséen. Nous oublions que la poésie s´est faite pour la dire en haute voix ou la chanter. Je veux chanter. Pas toi? Je chante, oui je chante aussi... En tout cas, elle peut être aimée ou pas, critiquée ou admirée, mais sans doute ses chansons nous embellissent et nous transportent vers un univers de lumières et sombres magnétiques. Sois qui tu sois, tu es une belle voix pour des paroles sans paroi...

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