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sábado, 1 de septiembre de 2012

La Femme D´à Côté: Épitaphe.

Dialogues du film "La Femme d´à Côté" de François Truffaud (1981).

Madame Jouve propose cet épitaphe pour une histoire pas comme les autres ou comme autant d´histoires impossibles de couples/coups....

"Ni avec toi, ni sans toi" (en espagnol aussi une chanson populaire: "ni contigo ni sin ti tienen mis males remedio..."

Mais le dialogue qui vraiment nous bouleverse, épitome du code de la relation (comme dans tous les dialogues de Truffaud entre homme et femme où nous retrouvons des hommes en fuite, immatures, incapables de se rendre tout à fait, confus, en désorde. Comme si tout était un chaos d´emotions contradictoires où la femme se retrouve par hasard (elle revient comme une proche voisine vivre à côté de son grand amour passionné, dans un tout petit village de provence, près de Grenoble...ils seront condamnés à eux mêmes). Tragédie de provence. Le mari d´elle dira: "Je ne suis pas jaloux. Je ne suis pas un mari espagnol." Et c´est ironique...ce n´est même pas traduit dans la version en espagnol. Les français sont plus jaloux...sans doute (la scène quand Bernard comme un fou veut absolument embrasser Mathilde devant tout le monde car sa robe est tombée en public et elle monte se changer chez elle). C´est là que la tragédie commence ou même avant. Ils s´appelent en même temps au téléphone: la ligne occupée. Rien ne ourra les arrêter dans leur vie anodine et petite bourgeoisie.

"Mathilde est revenue", comme dans la chanson française. Chez Truffaud, l´amour, comme toujours n´est qu´un jeux de mots croisés où tout se confond maladroitement. Les femmes sages comprennent cet impossible et finissent l´histoire, sans paroles, sans qu´il n´y ait d´issue. Truffaud, réaliste, mais il ose nous montrer le côté enfant de l´homme qui ne veut pas avouer sa vraie d´evotion pour la Femme ou les femmes qu´il aime (comme Jean - Pierre Léaud, éternel adolescent de ses films et son alter ego).

Voilà ces mots si simples que les amants se sont dit dans leur passé dont ils ne peuvent fuir malgré eux et qu´ils se répètent à chaque rencontre d´amour:

Mathilde (Fanny Ardant):"__ Attends...
Bernard (Gérard Depardieu):___ Oui, j´attends. J´attends."


Bernard: "__Attends..."
Mathilde: "Oui, j´attends. J´attends."

En tout cas, c´est à nous toujours d´attendre. C´est dans l´attente que la vie ou le plaisir passe vraiment...




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