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domingo, 23 de diciembre de 2012

LE FABULEUX CHEMIN D´ISBELLE.

"Il est 5 heures...Paris S´eveille "/ "Así Que Pasen Cinco Años": Mes Derniers Regards San Toi sur Paris... Flou ou Bleu ou Rosé ou Ensoleillé ou Sous La Pluie...C´est toujours aussi beau.

LE FABULEUX CHEMIN DE MADEMOISELLE-ELLE. (toutes les photos originales de l´auteur de ce blog).

1. Vers la Place Vendôme... les émeraudes Cartier et ses léopards nous attendent pour nous dévorer.

 2. Place de L´Opéra ou Palais Garnier: je t´attends. Olga ne dansera pas ce soir pour les Ballets Russes. Elle embrasse le peintre à son Atelier. Picasso aimait chacune de ses femmes. Diaghilev est mort. Rien ne reste du passé: "baleillé, oublié..." chantait la Piaf.
3. Avenue de L´Opéra. Il fait froid: Lafontaine est sur mes pensées ou Balzac ou Molière. Qu´importe. Je suis ivre de mes lecteures. Maintenant je ne fais que regarder: en silence.Vers la Comédie Française. Quelle Comédie, la Vie!!
 4. Place de la Comédie Française. Les Fontaines pleuvent sans cesse dans la ville: aussi.




 5. Place Colette: "Je la lisais en cachette..." Géniale.
 6. L¨Entrée au Louvre... Rue de Rivoli. Je m´impatiente.
 7. La Pyramide sur la Cour du Palais du Louvre: elle nous est maintenant prête à nous attendre comme une amante russe froide comme l´acier, mais incroyablement fascinante. En contraste avec le Passé elle se réafirme plus magnifique que jamais.
 8. Inconnus passants sans soucis: ombres ou statues en noir et blanc.
 9. Je regarde par la fenêtre: le Carroussel et la Tour Eiffel. Il fait gris: comme quand on aime ou on écrit.
 9. Le Quai du Pont Neuf. La ville semble trop endormie encore.
 10. Je regarde à nouveau à travers les vitrines du Louvre: il y a une lumière étrange, comme si un directeur de cinéma voulait filmer l´instant. Ça pourrait être Saura et son Photographe, Nestor Almendros. Ou Moi. Ou Toi. Pourquoi Pas?

 11. Une limousine blanche se croise entre le Palais du Louvre et mes yeux: nous n´y voyageons pas dedans.

 12. Les Bouquinistes sur les Quais: je cherche une vieille édition de Les Fables de Lafontaine. Je ne sais pas très bien pourquoi, mais je crois qu´elle me conduiront vers toi.
13. Les Poulbots: où sont-ils vraiment?



 14. Le Quartier Latin: une belle et vieille bagnole bleue comme un coeur qui fait mal se promène et nous emporte loin.



 15. Notre Dame est toujours prête à nous embrasser dans nos souffrances mondaines: aujourdh´hui c´etait juste l´Epiphanie. La Révélation.

 16. La Péniche ou Habite Un Artiste Inconnu.
17. La Grande Roue: à l´entrée des Tuileries. Je ne comprends pas qu´est ce qu´elle fait là.
 18. Avenue des Champs Élysées: Mon oncle Geo me promenait dans Paris dans une belle GS inmense comme un océan où j´appris à regarder la ville en silence sans baisser les vitres...tout doucement.
 19. Promenade au sang froid sur les Champs Elysées: sans Joe Dassin, une fois de plus.

 20. Arrêt au Café Fouquets: un café? ou un aurevoir? Ils l´aimaient bien les Vieux Commandants à l´Occupation...
 21. Une fois de plus: le Champs de Mars. Nous l´aimons cette Tour de Fer comme un ventre tout ouvert. Un Enfer.
 22. Les automobiles noires: un amour clandestin.
 23. Les Manèges sans retour.
 24. La nuit tombe lentement sur Paris: comme une éponge qui fait écouler de l´eau sur la peau douce. Vers la Place de la Concorde: voila l´Obélisque.
 25. "__On dinera à Maxim pour tes vingt ans".
         __Mais, c´est trop loin ça...
         __ Mais non, ma chérie... Le Temps ça n´existe pas chez nous."
 26. Temple de La Madeleine: il y a la Mariée du film "Blanc"....qu´y s´y marie.
 27. Café de La Paix (Place de L´Opéra): les gens parlent, parlent, parlent..."
 28. Mais elle: elle est trop seule. Mais elle écrit toujours. Toujours.


 29. Librairie de L´Avenue de L´Opéra: j´y rentre our y flâner. Je suis une flâneuse baudelerienne.
 30. Les Mannequins: il n´y a pas de femme sans Paris dans une belle robe.
 31. La Galette des Rois: la fève c´est toujours pour moi.
 32. Les  Passages de La Comédie Française.

Poème: Paris Nº 5.
Un An
Deux Ans 
Trois Ans 
Quatre Ans
     Ou
Mille Sans
     Sens
Regarde
Le Passant
    Sans 
    Sang
La Femme
     Sans
     Seins
me semble
un concert
de Saint-Saens
     Sans
     Soing
     Sans 
     Sons
     oui
Paris s´éveille
      oui
Cinq Heures
Ainsi Passent
       Cinq
       Ans.

sábado, 1 de septiembre de 2012

La Femme D´à Côté: Épitaphe.

Dialogues du film "La Femme d´à Côté" de François Truffaud (1981).

Madame Jouve propose cet épitaphe pour une histoire pas comme les autres ou comme autant d´histoires impossibles de couples/coups....

"Ni avec toi, ni sans toi" (en espagnol aussi une chanson populaire: "ni contigo ni sin ti tienen mis males remedio..."

Mais le dialogue qui vraiment nous bouleverse, épitome du code de la relation (comme dans tous les dialogues de Truffaud entre homme et femme où nous retrouvons des hommes en fuite, immatures, incapables de se rendre tout à fait, confus, en désorde. Comme si tout était un chaos d´emotions contradictoires où la femme se retrouve par hasard (elle revient comme une proche voisine vivre à côté de son grand amour passionné, dans un tout petit village de provence, près de Grenoble...ils seront condamnés à eux mêmes). Tragédie de provence. Le mari d´elle dira: "Je ne suis pas jaloux. Je ne suis pas un mari espagnol." Et c´est ironique...ce n´est même pas traduit dans la version en espagnol. Les français sont plus jaloux...sans doute (la scène quand Bernard comme un fou veut absolument embrasser Mathilde devant tout le monde car sa robe est tombée en public et elle monte se changer chez elle). C´est là que la tragédie commence ou même avant. Ils s´appelent en même temps au téléphone: la ligne occupée. Rien ne ourra les arrêter dans leur vie anodine et petite bourgeoisie.

"Mathilde est revenue", comme dans la chanson française. Chez Truffaud, l´amour, comme toujours n´est qu´un jeux de mots croisés où tout se confond maladroitement. Les femmes sages comprennent cet impossible et finissent l´histoire, sans paroles, sans qu´il n´y ait d´issue. Truffaud, réaliste, mais il ose nous montrer le côté enfant de l´homme qui ne veut pas avouer sa vraie d´evotion pour la Femme ou les femmes qu´il aime (comme Jean - Pierre Léaud, éternel adolescent de ses films et son alter ego).

Voilà ces mots si simples que les amants se sont dit dans leur passé dont ils ne peuvent fuir malgré eux et qu´ils se répètent à chaque rencontre d´amour:

Mathilde (Fanny Ardant):"__ Attends...
Bernard (Gérard Depardieu):___ Oui, j´attends. J´attends."


Bernard: "__Attends..."
Mathilde: "Oui, j´attends. J´attends."

En tout cas, c´est à nous toujours d´attendre. C´est dans l´attente que la vie ou le plaisir passe vraiment...




http://members.multimania.co.uk/fannyardant/parismatch122003_fr.html

sábado, 23 de junio de 2012

Anna Gavalda et "La Consolante": L¨Éternelle Pastorale Parisienne.

 Photos du film "Ensemble c´est tout"/"Juntos nada más", sur le roman d´Anna Gavalda avec Audrey Tautou. et Guillaume Canet: "C´est difficile de flirter avec une fille intelligente" : À ta santé!!!
Si il y a quelque chose que les parisiens et les parisiennes, malgré tant aimer leur ville comme on jouit d´ une forêt fournie de fougères vertes après une pluie d´ été, c´est l´idéal de vivre à la campage: rien de plus beau et poétique que d´imaginer une vie dans un petit village dans une belle maison de pierre après avoir fait une longue promenade à Fontainebleau...Ou vivre un mois de juin en Normandie: la Pastorale éternelle ou cet Eden envisagé comme l´horizon où s´accomplissent les prix de soulagement d´une vie pleine d´enjeux et de manque de presque tout:  ce repos mérité d´une vie trop dure et fade abrutie par l´air de l´urbis froide et distante. Qui nous tue de son indifférence malsaine.
L¨ecrivaine Anna Gavalda, profondemment suivie en France et (en Espagne), avec d´autres titres comme "Ensemble c´est tout" ou "Je L´aimais" et "Je voudrais que quelqu´un m´attende quelque part" et "traduite" au cinéma avec Audrey Tautou (chez "Ensemble c´est tout"/"Juntos nada más" nous emmène dans son roman LA CONSOLANTE (2009) içi vers ce paradis où nous aimerions autant y passer le reste de notre vie: cette ferme où vit cette jeune femme (Kate) moitié française et anglaise qui après avoir souffert de terribles pertes s´éloigne d´un monde qui lui a fait trop de mal pour soigner loin de Paris ses "petits coeurs.  Ses enfants adoptifs (ceux que personne ne veut plus, et vivre donc entre fleurs, plantes, et animaux pour réconstruire sa vie dans  le jardin négligé qu´elle re-cultivera avec amour, soin et diligence et courage pour y acceuiller cet homme (un architecte avec succès marié avec enfant  en crise de 50...à Paris) qui par hasard y arrivera un jour "en campagne" jusqu´à sa porte...sa grille rouillée. La porte de cette propriété où elle lui invitera à découvrir son vrai self: lui qui aura, petit à petit, la chance d´être tout simplement heureux avec une nouvelle vie tout devant soi. Poursuivi par " un fantôme" de son passé de l´enfance (son amour pour une jeune femme, la maman de son meilleur ami, morte récemment) qui  lui conduira vers cette jeune femme étrange et un peu féerique des bois, quand il ira visiter son ami après le décès de sa mère qu´il avait aimé lors de sa jeunesse: une femme plus âgée que lui,  pour qui il avait senti une passion interdite...dans la banlieue parisienne.
Le bon passé souvent nous pousse vers d´autres issues dont nous n´aurions jamais pû y arriver seuls: Paris ne sera qu´un écho de ce passé dont il doit se libérer. Et sa vie changera pour toujours, une fois connue cette créature étrange et télurique qui lui montrera que le bonheur et l´espoir se trouvent bien souvent plus près de la Nature que de nos réussites mondaines ou professionelles ou excessivement bourgeoise?: cette nature qui nous échappe... Mais, n´est ce donc pas le culte pour "the country-side"ou "la campagne" le plus "bourgeois" et "aristocratique" des inventions pré-révolutionaires?
Loin des idées... le roman souligne l´importance de vivre avec plaisir le présent et jouer pour le plaisir de jouer...même dans les relations personnelles.  Et pour le plaisir d´être heureux il vaut bien une fois au moins dans la vie jouer "La Consolante" (très mal traduit en espagnol comme "El Consuelo"). Car si il y a quelque chose que l´on adore en France, c´est bien sûr jouer à la pétanque!!! Et voila ce que "La Consolante" veut dire...
Voudrais tu toi aussi jouer "La Consolante" avec moi? Lisez donc cette magnifique oeuvre écrite avec la difficulté de l´apparente simplicité.. Madame Gavalda (née à Boulogne Billancourt -comme mon papa- où il y restent bien encore tous les esprits de notre passé) a ému les parisiens et les parisiennes dont on dit qu´ils ont le coeur si froid... Quel rêve vivre dans ce jardin de l´ espoir! Jouons donc, seulement pour notre propre plaisir, pour ne pas perdre ni gagner: jouons notre dernière "manche" (partida o "mano" en espagnol) "Consolante": voilà un extrait:



"Marc ramassait les boules perdues quand Kate annonça:
_Allez! La consolante et après on y va...


_Qu´est ce que c´est? demanda Charles inquiet, un genre de tord-boyaux?
Souffla sur sa mèche:


                                                   
" De quoi? La consolante? dit-elle. Vous n´avez jamais entendu ce mot-là?
-Non.
-Eh bien...Il y a la première manche, la deuxième, la belle, la revanche, et la consolante. C´est une partie pour rien...sans enjeu, sans compétition, sans perdants...Pour le plaisir, quoi...
Charles joua  parfaitement et permit à son équipe de gagner...d´honorer ce mot magnifique. La consolante" (p. 578).
Anna Gavalda. La Consolante. Le Dilettante. Paris. 2008.