Vistas de página en total

sábado, 27 de noviembre de 2010

Beckett à Paris


"En Attendant Godot/"Waiting for Godot" ("RIEN À FAIRE"/TOUT À FAIRE!!, de "Waiting for Godot") Le voilà Monsieur Beckett dans un café parisien. Ça FAIT TROP LONGTEMPS. Oui, celui qui écriva "En Attendant Godot" en français (si vous ne l´avez pas lu ou vu sur un scénario, ne le manquez pas). Il traduisait en anglais ses propres oeuvres, plus tard lui-même comme "Waiting for Godot." Mais ce n´était plus le même texte. "Nothing happens twice" (from "Waiting for Godot) (Rien ne se passe deux fois, ma traduction). Je le préfère en français. Il est plus sobre qu´en Anglais. En espagnol, à mon avis, il ne rend pas du tout très bien. C´est pour celà qu´il traduisait son oeuvre: les traducteurs détruisent... Ils sont fous de Godot, maintenant, plus que jamais, mais personne ne le comprends ni voudrait le comprendre vraiment. C¨est ça son charme et mystère. Un peu bébile et enfantin: génial dans sa simplicité noire et blanche. Il parait que son inspiration pour cette pièce de théatre du surnommé "théatre de l´absurde" lui est venu d´une peinture du Romanticisme allemand ( Carl Friedrich, "Deux hommes regardant la lune"/"Un homme et une femme regardant la lune". Une autre source pour cette pièce du silence, du rien absolu, du minimalisme d´hier et d´aujourdhui: son terrible expérience dans le Rouissillon français, quand il le parcourut à pied (comme beaucoup de français, déplacés,réfugiés,éxilés, émigrés, en temps de guerre et post-guerre européenne) en fuite de l´invasion des Allemands à Paris pendant la Seconde Guerre Mondiale. Résistant Français-Irlandais à Paris: châpeau! Ami de James Joyce et de son groupe. Qui admirait la littérature française dès ses années d´etudes à Dublin et sa culture d´avant garde. Il traversèrent les champs, les villages, dormaient sur un banc, mangaient des navets en cours de route, avec sa femme, épuisés tous deux et réduits au RIEN absurde des guerres: la nuit devant eux, avec sa compagne, elle, souvent en ombre, comme toutes les compagnes, épouses et amants d´"artistes célèbres": Suzanne Deschevaux-Dumesnil, qui luttait et combattait pour la Résistance Française contre les Nazis, avec Beckett. Qui lui parlait de son angoisse, de sa fatigue, qu´il ne comprenait peut-être pas. Il lui doit son français adopté d´irlandais. Des paroles qui ne sont pas paroles. Ses silences. Et la vie, il le disait, "je lui dois tout à Suzanne" (au moins, il le disait et l´a fait savoir au monde, mais le monde a oublié Suzanne). Pas moi. Car je suis toutes ses femmes oubliées dans la nuit et la route de Godot. Mais les critiques littéraires l´oublient. Elle lui avait sauvé la vie, cette vie de RIEN et de SILENCE DONT IL NOUS PARLE sans nous parler. Quand il a été blessé par couteau dans la rue à Montparnasse par un fou proxénète qui sûrement le prenait pour quelqu´un d´autre, elle est apparûe comme un personnage de pièce de L´Absurde (du rien, lui, qui n´attendait plus rien, sûrement): l´Absurde de la vie. Il l´avait vécu en chair propre. Nous sommes les enfants des coincidances absurdes, de l´hasard mal foûtu. Elle avait appelé une ambulance en étant témoin du malheureux asssault et l´a visité plus tard à l´hôpital. C´est la légende parisienne, l´histoire récupérée en fragments minimalistes sur sa biographie. Elle, néanmoins, lui a beaucoup aidé comme "agent littéraire" pour la publication de son Oeuvre et ses pièces de théatre mal comprises par les méfiants éditeurs, au début du périple artistique. On lui doit une place plus distinguée à la pianiste, beaucoup plus importante dans la production du Prix Nobel irlandais que l´on ignore souvent. Peut-être j´ecrirais une "Pièce de Théatre" pour leurs mémoires...: "Beckett et moi". En traits "minimalistes" et suscints, que personne ne lira ni verra... Ils étaient tous deus "On the Road"... parce que on ne fait qu´attendre, attendre. Attendre est une action par elle même... Il parait. C´est ça le sens de la vie? Qui es tu, Godot? Peu importe. Les spectateurs et spectatrices regardent étonnés ces paroles de dialogues aburdes qui se ressemblent aux absurdes dialogues du "Messenger", du "chat" sur l´ordinateur. Le vide numérique est la route vide de Godot. Donc, je t´attends... Nous t´attendons et c´est ça qui compte. D´autres passants sans souçi sur la route, mais rien n´arrive vraiment. Personne se sauve. Aucun. Si on attend, c´est qu´on est vivant..C´est peut-être ça le seul espoir. Haruki Murakami se ressemble aussi à Beckett: son vide existentialiste et sartrean. Des souliers, des bottes, un arbre, des chapeaux-melons, quelques blagues pour nous en sortir de la désolation, un rire étouffé de Chaplin de temps en temps, une carotte, des navets, on n´a pas vraiment besoin de beaucoup plus dans la vie... Je t´attends!

domingo, 21 de noviembre de 2010

Carla Bruni "Belladonna"


Nous croyions avoir retrouvé il ya quelques années, une nouvelle "Renaissance" de la chanson française, quand une voix mystérieuse et un peu déchirée nous surprenait avec des nouveaux mots d´amour en français, murmurés sous les accords élégants d´une guitarre qui nous disait que "Quelqu´un m´a dit que tu m´aimais encore, serait ce possible alors?" Mais, c´était un doux rêve passager, comme l´amour. Maintenant, la riche bohémienne italienne vit à L´Élysée et s´est transformée en Première Dame de la "Gloire Française", cachée peut-être sous les beaux manteaux et robes style "Jackie Kennedy" qu´elle essaye comme des beaux masques de Venice et sobres costumes de "design" sous lesquels elle se protège de sa nudité un autre jour trop exposée: fragile ou pas fragile, elle a notre regard. Elle a voulu "rechanter" ses poèmes d´enfant gatée dans un disque dédié à son frère, décédé, pour nous montrer qu´elle continuait à être elle même, en dehors de son nouveau rôle: sa voix avait beaucoup changé, beaucoup plus grave, mais plus triste, beaucoup plus triste... Avant, elle avait réuni dans ce disque en anglais, "NO PROMISES", des beaux poèmes de Christina Rossetti, de Yeats, d´Auden, de Dorothy Parker, Emily Dickinson et Emily Brontë, entre autres, sur un Cd bien enveloppé par des magnifiques photos qui la montraient dans un intérieur rosé et sucré, entourée de roses, balons roses et bleus, livres, coussins en velours et guitare, grande petite fille isolée sur un parquet de bel appartement, peut-être d´un quartier chic parisien... où elle réinventait son allure candide à l´âge le plus fascinant des femmes... Mais le temps passe et passe et s´ecoule infini sur nos joues et lèvres, ma belledonna. Impuissante force que même notre voix trahit. Comme toi, moi aussi, et toi, et nous... En cours, je l´avoue, on l´ecoute: ça aide à réchauffer la froideur des poèmes en anglais mal récités et l´inévitable passage du temps. Et l´audience se sent fascinée: je l´avoue aussi, comme menée et séduite vers l´océan par les voix de sirènes du voyage odysséen. Nous oublions que la poésie s´est faite pour la dire en haute voix ou la chanter. Je veux chanter. Pas toi? Je chante, oui je chante aussi... En tout cas, elle peut être aimée ou pas, critiquée ou admirée, mais sans doute ses chansons nous embellissent et nous transportent vers un univers de lumières et sombres magnétiques. Sois qui tu sois, tu es une belle voix pour des paroles sans paroi...

miércoles, 10 de noviembre de 2010

Juliette Binoche: copie conforme



Peut-être vous voulez revoir la "Belle Dame Binoche" de nouveau à l´ecran avec son allure toujours un peu mystique de jolie regard très "french" de Muse Urbaine et un peu célestiale qui, cette fois, part, comme toutes les femmes dernièrement dans les films récents de recherche spirituelle "d´identité en féminin" dans un autre pays, pour "se retrouver" à soi-mème pendant le pélerinage. Maintenant c´est le tour de L´Italie (La belle Toscane) où la dame en question (presque toujours des personnages en crise dans des milieus d´artistes bourgeois/bohémiens), (propriétaire d´une Gallerie d´Art) y rencontrera une relation avec un écrivain anglais où le thème de la question de l´ originalité ou la "copie" de l´Art est mise en question . Imaginez un peu le reste... Elle a gagné la Palme d´Or du Festival de Cannes (2010) pour cette interprétation. La France a besoin de récuperer ses anciennes DIVAS. Depuis son captivant rôle sur le film "Bleu", à mon avis, elle a déambulé à travers plusieurs films qui essayaient de la relancer sous cet hâle de visage de cire et sublîme que sans doute elle a, mais qui est trop exploité et, en même temps, l´ont emprisonnée pendant des années ("The English Patient"/" Wüthering Heights", par exemple) faisant ombre à ses possibles dons naturels d´interprétation qu´elle n´a pas vraiment tout à fait dévelopé, sans avoir vraiment encore eu le rôle qu´elle méritait. Ce prix est peut-être un peu forcé. Elle semble aséquible, lointaine en même temps, fragile, mais un peu victime de son image de regard en "Extase" en abus. Elle était bien aussi dans le film "PARIS" (plus naturelle que jamais, plus proche à n´importe qui, et trop difuse et "alternative" dans "LE BALON ROUGE". Moi, j´attends toujours son grand "rôle", mais néanmoins elle, par elle même, est l´âme de la caméra et elle remplie tout l´ecran sans ouvrir la bouche: cette bouche peignée au rouge à lèvres "Valentino" qu´elle nous offre sensuelle sur l´affiche gris de "Copie conforme"/Certified Copy/Copia Certificada, coquette et toujours mignone, en tant que femme/actrice/personnage/diva? quotidienne/ très très parisienne et presque toujours aussi jeune! À LA TIENNE SI C´EST TA PREMIÈRE VISITE SUR MON BLOG!!